20 septembre 2007

Et si c’était Carl Lang ?


La question du renouveau de la droite nationale est plus que jamais d’actualité avec notamment la succession de Jean-Marie Le Pen à la tête du Front National. Si Jean-Marie Le Pen est encore une fois candidat à la présidence du FN, il n’en demeure pas moins que la question de la succession ne se doit plus d’être un tabou. Comme nous le savons tous, il s’agit sans doute du dernier mandat de JMLP à la tête du FN sans oublier que celui-ci ne se représentera pas lors des prochaines élections présidentielles de 2012. J’aurais aimé que la succession de JMLP se fasse dès le congrès de cette année, hélas, il faudra encore patienter 3 ans avant que cela ne se fasse.

Si la candidature de Marine Le Pen à la présidence du FN pour 2010 n’est en rien surprenante, il y a tout de même eu une surprise de taille cette semaine avec la candidature possible de Carl Lang à la tête du FN. La rumeur d’une candidature Lang a commencé à prendre forme depuis cette semaine (la plupart des quotidiens en ont parlé).

Carl Lang est un vrai nationaliste, c’est quelqu’un qui n’a jamais renié ses idéaux à des fins politiciennes. Avec cela, on n’est sûr qu’il n’y aura pas tromperie sur la marchandise si j’ose dire. Mais ce n’est pas tout, Carl Lang bien que haut responsable du FN, est toujours resté un militant de base et il n’hésite jamais à aller au charbon lorsqu’il le faut (n’est-ce pas lui qui est allé à la manif anti-islam la semaine dernière à Bruxelles ?).

Carl Lang a adhéré au FN lorsque celui-ci n’était qu’un groupuscule et il a petit à petit gravi les échelons au sein du parti.

Carl Lang a surtout un projet pour l’avenir de la droite nationale, un projet qui a le mérite d’être clair et qui à mes yeux, semble être le seul à tenir la route. Carl Lang veut en effet en finir avec la culture du chef en instaurant une direction collégiale à la tête du FN. En dehors du FN, Carl Lang a toujours été un fervent partisan de l’union totale de toutes les composantes de la droite nationale (du MNR aux identitaires). Carl Lang avec cette idée d’union de la droite nationale, veut tout simplement faire en sorte que l’on puisse retrouver l’esprit d’avant 1998, c'est-à-dire celui où la division n’existait quasiment pas dans notre mouvance.

Contrairement à Jean-Marie Le Pen (mais aussi à Marine Le Pen et Bruno Gollnisch), Carl Lang manque de charisme. Si ses discours sont toujours excellents, il faut tout de même reconnaître qu’il n’a pas beaucoup de charisme. Ce défaut pourrait justement devenir une qualité dans la mesure où la droite nationale adopterait une stratégie plus réaliste. Il faut en finir avec le mirage présidentiel et recentrer la stratégie sur d’autres combats électoraux dans lesquels nous ayons la certitude de gagner quelque chose (municipales, régionales et européennes). A l’avenir, l’image du parti se doit d’être plus forte que celle de celui qui le dirige ; Carl Lang dans ce cas là serait l’homme de la situation.

Enfin, l’avantage avec Carl Lang à la tête du FN, c’est qu’il s’appuiera sur toutes les personnalités du mouvement à commencer par Bruno Gollnisch et Marine Le Pen. Marine Le Pen d’ailleurs pourrait faire une excellente candidate de la droite nationale (à condition bien sûr qu’elle adopte un discours plus droitier) aux élections présidentielles de 2012.

Il faut donc maintenant attendre 2010 (ou avant, qui sait…), pour savoir si Carl Lang se présentera ou non à la présidence du FN. Quoiqu’il arrive de toute façon, on peut être déjà sûr qu’il fonctionnera en tandem avec Bruno Gollnisch. Si Carl Lang par contre n’y allait pas, alors espérons que ça soit Bruno Gollnisch qui se lance pour de bon.