17 septembre 2007

Non à la guerre en Iran

« Il faut se préparer au pire », voilà ce qu’a dit hier Bernard Kouchner sur RTL à propos de la situation en Iran. Ayant au moins le mérite de ne pas pratiquer la langue de bois, Kouchner a très clairement annoncé la couleur en indiquant que la guerre avec l’Iran était une probabilité.

La déclaration de Kouchner est tout sauf surprenante, seuls les imbéciles sont surpris par l’actuel positionnement diplomatique de Paris. Bernard Kouchner est socialiste, mais il est également connu pour être un ultra-sioniste. Nicolas Sarkozy quand il a choisi Kouchner pour le Quai d’Orsay savait parfaitement ce qu’il faisait et ce n’est pas le CRIF qui dira le contraire…

Si il est normal qu’il puisse exister des conflits dans le monde, on peut en revanche se poser des questions sur l’intérêt que peut avoir un pays qui s’engage dans une guerre sans qu’il n’y ait rien à gagner en retour. C’est justement le cas de la France qui, dans une éventuelle guerre contre Téhéran, n’aurait strictement rien à gagner si ce n’est des éloges de George W Bush et d’Ehud Olmert.

Une entrée en guerre de la France contre Téhéran aux côtés des Etats-Unis c’est l’assurance que notre pays sera LA cible privilégiée d’Al Qaïda. Lorsque l’on sait le très haut degré d’islamisation de notre pays, les islamistes n’auraient aucune difficulté à opérer sur notre sol. Déjà que le risque d’attentats est élevé en France (ce n’est pas moi qui le dit mais Michèle Alliot-Marie), alors je n’ose même pas imaginer ce qu’il en serait en cas d’un conflit contre l’Iran.

L’Iran n’est pas un pays dangereux pour la paix dans le monde et Mahmoud Ahmadinejad est tout sauf un extrémiste. Ahmadinejad souhaite le dialogue (y compris avec les Etats-Unis) et propose même d’apporter sa pierre à l’édifice dans le processus de paix au Proche-Orient mais rien n’y fait, Tel-Aviv et Washington veulent en découdre.

Si il advenait que la France entre en guerre aux côtés des Etats-Unis alors il ne faudra en aucun cas soutenir cette initiative. Le seul bénéfice d’un tel scénario serait une chute prématurée de Sarkozy et encore, rien n’est jamais acquis en politique. A défaut d’un retour de la croissance, notre président pourrait faire le pari d’une entrée en guerre contre l’Iran afin d’assurer sa réélection en 2012. Sachant que Sarkozy a comme modèle Bush, on pourrait parfaitement envisager l’hypothèse d’une entrée en guerre de la France afin de créer un climat politique qui favorisait le président-candidat Sarkozy pour 2012.