04 mars 2006

L’équipe de France Black, Blanc, Beur…la fin d’un mythe !

12 juillet 1998, toute la France entière fête la victoire de l’équipe de France en finale de la coupe du monde. Politiciens, journalistes, « spécialistes » du sport, intellectuels etc… nous expliquent alors que la victoire de l’équipe de France était essentiellement (certains ont même osé dire uniquement comme par exemple Michel Drucker) due au caractère multi-ethnique de l’équipe et notamment avec l’apport de joueurs afro-antillais et maghrébins (bien qu’à ce moment là le seul joueur de l’équipe d’origine maghrébine était Zidane). Dans le même temps, cette même classe politico-intello-médiatique raillait sur le fait qu’il n’y avait que des blancs dans certaines équipes comme par exemple la Mannschaft allemande et que c’était à cause de cela qu’ils avaient eu de mauvais résultats…

Pour l’Euro 2000, même florilège de propagande avec la victoire des bleus contre l’Italie.

Aujourd’hui, huit ans après le mondial 1998, que reste t’il de tout cela ? La réponse est très simple : RIEN ! Après un honteux Mondial 2002 et après un catastrophique Euro 2004, voilà que tout d’un coup nous n’obtenons plus aucune explication de nos « spécialistes » sur les mauvaises performances de l’équipe de France. En 1998 et en 2000, nos « spécialistes » donnaient des raisons ethniques aux succès de l’équipe de France, et bizarrement aujourd’hui ils ne donnent plus de raisons ethniques aux piètres performances des bleus. Pourquoi des critères d’explications qui étaient valables en 1998 ne le seraient-t-il plus aujourd’hui ? Pourtant l’équipe de France, devrait justement être plus forte étant donné la très très forte présence de joueurs afro-antillais en son sein. La forte présence de joueurs afro-antillais en équipe de France (avec par la même occasion la trop faible représentation de joueurs blancs) serait t’elle aujourd’hui un facteur d’échec ? La question mérite en effet d’être posée. En 2002, au grand déplaisir de nos « spécialistes », la France, équipe multi-ethnique se cassait la gueule dès le premier tour lors du Mondial. Rebelote en 2004 avec une équipe de France multi-ethnique (voir même mono-ethnique si l’on considère que 8 joueurs alignés sur 11 étaient afro-antillais) qui se faisait éliminer par l’équipe de Grèce qui elle, contrairement à la France, était composé majoritairement (pour ne pas dire uniquement) de grecs de souche (européens de souche en tout cas), une équipe de Grèce qui quelques jours plus tard remportait avec brio l’Euro 2004.

Mercredi soir, l’équipe de France, avec 8 joueurs afro-antillais sur 11 se faisait battre au Stade de France contre la toute petite équipe de Slovaquie.

Hier, facteur de réussite, le caractère multi-ethnique de l’équipe de France serait-t-il aujourd’hui facteur d’échec… ? Je pense que le débat doit effectivement avoir lieu et je ne suis pas le seul à m’être posé ce genre de question puisqu’il y a quelques mois, le philosophe Alain Finkielkraut en a fait de même.