Si Jean-Marie Le Pen n’avait pas les 500 parrainages…
Nous sommes plus qu’à quelques jours de la fin du dépôt des parrainages pour les candidats à l’élection présidentielle et, à l’heure où j’écris ces lignes, Jean-Marie Le Pen ne les a malheureusement toujours pas.
Dans un pays qui se veut le champion de la « démocratie », dans un pays que l’on cite souvent comme la patrie des « droits de l’homme et du citoyen » est pratiquée la discrimination politique. On nous parle de discrimination des « minorités », on nous parle de discrimination positive, mais jamais on ne parle de la discrimination politique.
Jean-Marie Le Pen, qui fut le finaliste de l’élection présidentielle de 2002 et qui représente plus de 6 millions de français, n’est même pas assuré de pouvoir se présenter et cela malgré les « appels » de certains ministres qui encouragent les maires à donner leurs parrainages à Le Pen.
Supposons que le 20 mars, Jean-Marie Le Pen ne puisse pas se présenter faute de disposer des 500 parrainages nécessaires ; que se passera t-il ? Une dispersion de l’électorat frontiste ? Un mouvement vers le « dur » Nicolas Sarkozy ? Une abstention massive des frontistes ? Tout cela plairait bien au système, ça arrangerait les intérêts de certains ; mais il n’en sera rien. Moi, je suis comme beaucoup de frontistes et je le dis haut et fort : si Le Pen ne peut pas être candidat, alors il y aura un énorme vote sanction contre le système.
Inutile de pratiquer la langue de bois, ce n’est pas trop mon genre. Je le dis haut et fort, si Le Pen ne peut pas être candidat, alors Nicolas Sarkozy et l’UMP (ainsi que leurs satellites de l’UDF et du MPF) doivent s’attendre à vivre un véritable cauchemar électoral lors des élections présidentielles mais aussi et surtout, lors des élections législatives. Je n’aurai aucune difficulté morale à sanctionner l’UMP, et si cela doit passer par un vote à gauche (excepté Marie-Georges Buffet), alors cela passera par un vote à gauche. Voter Ségolène Royal pour punir Sarkozy et ses amis ne me gênerait aucunement, bien au contraire. Pour les élections législatives, là au moins j’aurai la certitude d’avoir la possibilité de voter pour le FN, mais si le FN n’est pas au deuxième tour dans ma circonscription, alors je suis prêt à remettre une louche de vote sanction (ou plutôt vote « punition ») pour faire battre l’UMP.
Pour résumer, si Jean-Marie Le Pen était empêché de se présenter à l’élection présidentielle, alors tout sera mis en œuvre pour rayer l’UMP de la carte politique française.
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