03 décembre 2007

Bompard veut-il islamiser Orange ?



Tout le monde (en tout cas dans la mouvance nationale) connaît Jacques Bompard. Ancien membre du FN, Jacques Bompard est connu pour son implantation réussie à Orange mais également pour ses prises de position, prises de position qui sont censées situer l’actuel maire d’Orange comme quelqu’un de « très à droite ». C’est d’ailleurs en tant que défenseur des « valeurs fondamentales » (pour reprendre une expression utilisée fréquemment par Bernard Antony) que Jacques Bompard s’est opposé ces derniers temps au FN, il a notamment reproché au FN d’être trop « mou » sur la question de l’islamisation.

Du fait se sa lutte affichée contre l’islamisation, on pourrait croire que Bompard lutte efficacement contre ce fléau à l’échelle de sa commune, hélas, cela est très loin d’être le cas.

Depuis déjà plusieurs années, Jacques Bompard a mis en place un marché communautariste musulman qui se tient tous les jeudis matins devant l’Espace Daudet. Quand je parle d’un marché communautariste musulman, je parle d’un marché dont les exposants (au même titre que les clients d’ailleurs) sont tous musulmans. Ce marché coexiste avec le marché « provençal » qui lui se tient dans le centre ville, je mets volontairement le terme provençal entre guillemets sachant que tous les exposants du marché « provençal » ne sont pas tous provençaux, si vous voyez ce que je veux dire…

Mais ces derniers jours, Jacques Bompard semble aller encore plus loin dans l’islamisation de sa ville puisque, à en croire Le Dauphiné Libéré (journal qui est tout sauf hostile au maire d’Orange), il serait sur le point de céder un immense terrain de 4500 m² à la communauté musulmane locale afin que celle-ci y construise une mosquée de 1200 m². Décidemment, Jacques Bompard a une bien curieuse façon de lutter contre l’islamisation…

Contrairement à ce qui a été écrit sur le site d’extrême gauche Bellacio (et repris d’ailleurs à mon grand étonnement par certains sites identitaires), il ne s’agit en aucun cas d’une « expulsion » de la mosquée du centre ville afin de la « transférer » aux marges de la communes.

Tout d’abord, il ne peut s’agir en aucun cas d’une « expulsion » de la mosquée du centre ville pour la simple et bonne raison qu’il n’y a jamais eu de mosquée dans le centre ville d’Orange. Si il y a bien actuellement une salle de prière dans le centre ville, il ne s’agit en aucun cas d’une mosquée. Donc, pour résumer, Bompard va procéder à la destruction d’une modeste salle de prière dans le centre ville et, dans le même temps, offrir à la communauté musulmane la possibilité de construire non pas une nouvelle salle de prière, mais ni plus ni moins qu’une mosquée, une vraie cette fois-ci.

Ensuite, certains veulent faire croire que la future mosquée sera refoulée au « fin fond » de la ville. Voilà encore un beau mensonge. Déjà, la future mosquée ne sera pas très loin de l’autoroute A7, on a connu pire en matière de choix d’emplacement. Enfin, preuve que la future mosquée ne sera pas isolée : la municipalité orangeoise est entrain de mettre en place une nouvelle route pour desservir l’emplacement de la future mosquée (une route allant de l’Espace Daudet jusqu’à l’emplacement de la future mosquée et tout cela en coupant l’Allée d’Auvergne et la Rue du Roussillon).

Avec de tels agissements, Jacques Bompard aura bien du mal à se faire passer pour un « identitaire » défendant les « valeurs fondamentales » de la droite nationale à l’occasion des prochaines échéances électorales.