20 janvier 2008

Ghetto mental

Article de Jacques Vassieux:

Les circonvolutions sémantiques du gouvernement traduisent assez bien la confusion qui règne au sommet de l’Etat UMPS. Mardi, la Secrétaire d'Etat socialiste à la Ville, Fadela Amara, a finalement annoncé qu’elle ne présenterait pas « un plan » mais « une ambition énorme » (sic) pour la banlieue, espérant ainsi clôturer la polémique qui l’avait opposée au Ministre de la Ville Christine Boutin (FDA Quotidien du 15/01/2008).

La présentation de ce projet a été repoussée en février car celui-ci serait finalement confié à l’équipe du Président de la République et de son Premier Ministre potiche, la délicate égérie de « ni putes ni soumises » ayant visiblement atteint son seuil d’incompétence… Lors de ses vœux à la presse, François Fillon a indiqué qu’une « politique spécifique aux quartiers les plus défavorisés est absolument nécessaire », le financement de l’immigration, c’est-à-dire « la politique de la ville », est un « des éléments essentiels d'une politique d'intégration des quartiers » a-t-il ajouté.
Dans un entretien accordé à Madame Figaro à paraître samedi, Mme Amara, qui n’est pas à un cafouillage près, réutilise le terme de « plan », baptisé « Espoir Banlieue ». Elle précise que le gouvernement va injecter un milliard d’euros supplémentaire « pour désenclaver cinquante quartiers prioritaires, qui accumulent les difficultés comme les Bosquets, en Seine-Saint-Denis ». « Emploi, éducation, désenclavement seront les trois axes majeurs », « l'objectif (...) est de casser les préjugés et de montrer que la banlieue c'est aussi la France » ; ce dont elle devra également convaincre les populations « plurielles » de ces quartiers dont la francophilie n’est pas toujours très établie… Bref, le contribuable gaulois va de nouveau mettre la main à la poche pour financer, à fond perdus, les « zones de non droit » qui, au nom d’une discrimination positive qui ne dit pas son nom, vont se voir attribuer des avantages auxquels la plupart des jeunes Français n’ont pas accès. « Nous installerons des bureaux de recrutement au pied des cités, avec des partenaires privés et publics.
Pour les jeunes sans qualification, nous proposerons un parcours sécurisé avec des coachings, des formations, le financement du permis de conduire si besoin ». « Dans certains établissements, nous allons créer des pôles d'excellence avec apprentissage du solfège, du chinois, ou du latin et du grec dans les collèges (...). Je veux faire émerger une élite des quartiers (...). Il faut abattre les frontières, ne seraient-elles que virtuelles, et les ghettos mentaux », affirme Mme Amara. Ghetto mental dans lequel baigne ce gouvernement Sarkozy enfermé dans son idéologie immigrationniste, poursuivant une politique nocive et inefficace d’assistanat et de préférence étrangère, initiée par la gauche. Un activisme qui réduit chaque jour davantage nos compatriotes au rang de citoyens de seconde zone, étrangers dans leur propre nation.

Est-ce vraiment pour cela que les Français ont porté au pouvoir le pseudo-chantre de la rupture ? Entre les sarkozystes et le pays réel, le fossé n’a pas fini de se creuser…

Source: http://jacques.vassieux.free.fr/