26 février 2008

Nicolas Sarkozy est quelqu’un de cohérent



Nombreux, notamment au sein de la droite nationale, sont ceux qui accusent Nicolas Sarkozy d’avoir « trahi ». Mais trahi quoi ? Trahi qui ?

Si l’on regarde les promesses de campagne du candidat Sarkozy et les premiers mois de Sarkozy en tant que président, moi je pense qu’il n’a trahi personne, mieux : il est cohérent avec ses engagements de campagne.

Sur l’immigration tout d’abord, sujet de première importance lors des dernières élections présidentielles. Sarkozy n’a menti à personne et il a tenu ses engagements.

Certains anciens électeurs frontistes pensaient que Sarkozy ferait du « Le Pen light » une fois au pouvoir. Mais, sauf erreur de ma part, Sarkozy n’a jamais fait de promesses allant dans ce sens.

Si Jean-Marie Le Pen a toujours été un partisan de l’immigration zéro, Sarkozy lui, n’a jamais dit qu’il souhaitait une immigration zéro. Idem sur les flux migratoires, contrairement à Jean-Marie Le Pen, Sarkozy n’a jamais promis d’inverser ceux-ci, il a seulement dit qu’il souhaitait mieux les maîtriser.

Sur l’identité nationale, Sarkozy a toujours dit qu’il avait une conception universaliste de la nation, jamais il n’a parlé d’une France française dans une Europe européenne. Ces derniers jours, on a évoqué la possibilité que le principe de « diversité » soit inscrit dans la Constitution, cela est peut-être triste mais en rien contraire aux promesses du candidat Sarkozy. Nicolas Sarkozy s’est toujours prononcé en faveur d’une France multiculturelle et multiraciale, il a d’ailleurs souvent mis en avant qu’il était un français de sang mêlé.

Sur l’Europe, Sarkozy n’a jamais dit qu’il voulait une France plus souveraine. L’adoption du Traité de Lisbonne va d’ailleurs dans le sens de ses promesses de campagne. Au printemps derniers, Sarkozy avait promis un mini-traité, adopté par la voie parlementaire et reprenant les aspects institutionnels de la constitution européenne rejetée en 2005 ; là encore il a tenu ses promesses avec le Traité de Lisbonne.

Sur la Turquie, Sarkozy est cohérent là aussi. Bien qu’il se soit toujours déclaré hostile à l’entrée de la Turquie dans l’UE, jamais il a indiqué qu’il empêcherait celle-ci d’y adhérer. C’est un peu comme si moi je disais être contre la grippe mais que dans le même temps, je ne disposerais d’aucun moyen pour la stopper.

Le 22 avril 2007, Nicolas Sarkozy n’a menti à personne, ce sont simplement quelques centaines de milliers d’électeurs patriotes qui ont oublié d’utiliser leur cerveau au moment de voter.