22 août 2008

Saakachvili sur le divan pour Le Figaro

Article de Yann Redekker:

Le président géorgien Saakachvili ne recule devant aucun obstacle dans sa course entamée pour salir la Russie. Il vient donner un entretien aux journalistes du Figaro dans lequel il utilise ce qu'il sait faire le mieux, la désinformation.

Lorsqu'on lui demande ce qu'il attend des États-Unis et des européens il répond immédiatement " ils doivent faire sortir la Russie du territoire géorgien ". Comment ? A votre avis ? Il ressort de cette petite phrase de dépit le regret - il ne le dit pas évidemment - de ne pas voir encore les troupes de l'Otan affronter l'armée russe sur son territoire. Il arrive même à affirmer que le conflit à été déclenché par Moscou alors que tout à chacun sait fort bien que ce sont les forces géorgiennes sur le commandement de son président qui ont bombardés violemment la ville de Tskhinvali en Ossétie-du-Sud appelant la réponse que l'on sait de la Russie.

" Les seules forces sur le terrain sont celles des Russes " clament-ils en faisant une sévère critique du cessez-le-feu négocié avec le président Medvedev par Nicolas Sarkozy...il aurait sans nul doute préféré le largage de paras de la 82ème Airborne sur Moscou ! Le président français appréciera.

Pour bien annoncer la couleur de sa colère le président géorgien compare tout simplement l'Ossétie-du-Sud à un " camp militaire russe destiné à contrôler la Géorgie ".

Mais Mikhaël Saakachvili n'en est pas à cela près. Lorsqu'ils parlent des dirigeants russes c'est pour les critiquer eux qui " sont plutôt des gens intéressés par l'argent " - comme si lui ne l'était pas ! - et ils les comparent à des manipulateurs et à des bonimenteurs à l'image de ce que fut par le passé le plus connu des géorgiens ? Joseph Vissarionovitch Djougachvili dit Staline né à Gori...

La lecture de l'entretien nous informe plus sur la personnalité de Saakachvili qu'elle nous informe de la situation réelle dans cette région du Caucase que l'on croit lointaine mais qui nous est si proche.

Yann Redekker