06 avril 2007

A Normale Sup on réinvente la démocratie

Communiqué de presse Front National

Le jeudi 5 avril 2007 à 20h30 devait se tenir à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm un débat sur l’Enseignement supérieur et la Recherche. Etaient annoncés :

- Claude Goasguen, sénateur UMP de Paris
- Jean-Léonce Dupont, sénateur UDF du Cavados
- Dominique Bertinotti, maire PS du 4ème arrondissement de Paris
- Michel Tibon-Cornillot, représentant de la candidature Bové
- Jean-Richard Sulzer, secrétaire général FN au Conseil Régional d’Ile-de-France

Le débat prévu n’a pas eu lieu. Jean-Richard Sulzer, professeur de finances publiques à l’Université Dauphine, s’est vu injurier, menacer et reconduire de force à l’entrée de l’établissement ceinturé par un groupe menaçant de militants hostiles.

Mais le coup de force des trublions de l’ENS s’est retourné contre eux. Claude Goasguen, consterné par leur comportement, refuse de cautionner par sa présence au débat le blocage et repart sans tarder, sous des quolibets aussi élégants que « Goasguen au kärcher ! ». Après avoir vainement tenté de convaincre les bloqueurs, Jean-Léonce Bertinotti de l’UDF repart également.

Si la réaction et les principes des conférenciers leur font honneur, ils n’ont pas trompé l’intelligence extrême des normaliens rassemblés sur place qui n’ont pas manqué de dénoncer un rapprochement UDF – UMP – FN que même nos plus fins politologues n’ont pas encore anticipé.

Les organisateurs du débat auront au moins eu le mérite d’annuler ce débat tronqué. Dominique Bertinotti, maire socialiste du 4ème arrondissement de Paris, n’en demandait pas tant pour partir sans délai, malgré les invectives des responsables du blocage qui lui enjoignaient de rester. Seul Michel Tibon-Cornillot se résigne, de guerre lasse devant les suppliques des agitateurs, à participer à une conférence improvisée sans contradicteurs devant un public visiblement acquis à sa cause.

Normale Sup dépoussière ainsi la notion de débat démocratique : Socrate et Voltaire n’ont qu’à bien se tenir.

Source: http://www.frontnational.com/