02 janvier 2008

Madame Balasko " Miss RESF "

Article de Yann Redekker (VoxFN):

Josiane Balasko entre autres artistes qui n'assurent plus désormais leur aura médiatique que par leur participation à de " hauts faits " démocratiques mais aussi la fille de l'éternel ministre de la culture, Valérie Lang, a participé hier, premier jour de cette an II de l'ère Sarkozy à une manifestation organisée par l'officine RESF, avec une centaine de militants "droits-de-lhommistes" devant les centres de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes, afin , paraît-il , de manifester contre la situation imposée aux sans-papiers.

Ces sympathiques troublions qui ne craignent nullement le ridicule se sont agglutinés devant les deux CRA en scandant des slogans véritablement originaux et qui , s'ils n'étaient pas si insultant pour la mémoire des vrais victimes que furent les " raflés " des années d'occupation allemandes, seraient franchement drôles : " arrêt des rafles ", " liberté pour tous les sans-papiers " ou encore " arrêt des expulsions "...Mais revenons plus longuement sur le premier des slogans cités, qu'est-ce qu'une rafle ? Ces messieurs-dames de RESF ont-ils raison de parler de rafles lorsqu'ils parlent des clandestins arrêtés et placés dans les Centres de Rétention Administratives ?

La définition du mot rafle est communément celle-ci " Une rafle est une arrestation en masse d'une partie ciblée d'une population, faite à l'improviste et organisée par la police. Ce type d'arrestation est basée sur l'effet de surprise, afin notamment d'empêcher les personnes visées par l'arrestation de s'organiser pour y échapper." Une autre définition y ajoute " ...pour être amenés dans des lieux suspects ". Alors, est-ce que la France est actuellement un pays du monde où chaque jour des centaines de policiers bouclent des quartiers afin de rafler des étrangers en situation irrégulière ? Madame Balasko, je crois qu'il faut vite arrêter le chichon pour redescendre sur Terre. La France n'est certainement pas encore tombée sous le joug d'une dictature du type de celles qui existent encore dans les pays communistes ( Chine, Corée du Nord... ) où là, effectivement ont peu parler sans crainte d'être contredit de rafle policière.

Au contraire, les clandestins sont plusieurs centaines de milliers à vivre sur le territoire national ( entre 200 000 et 400 000 et 80 000 à 100 000 clandestins entreraient chaque année en France selon des chiffres de 2004 ), ce qui cumulé à l'immigration légale , relancée par le président de la République au motif d'un manque d'employés " desouche" dans certains secteurs économiques, arrive à la situation que l'on connaît : une immigration qui se métamorphose en une véritable invasion-colonisation.

Alors, oui, madame Balasko, continuez votre théâtre, partagez vos comptes en banque avec vos amis clandestins si vous le désirez, mais de grâce, ôtez vos habits de résistante.

Yann Redekker