14 novembre 2006

Villiers toujours candidat ?

La question d’un retrait de la candidature de Philippe De Villiers à l’élection présidentielle de 2007 mérite d’être posée. Villiers, qui, il y a un an, se voyait déjà en haut de l’affiche (n’est-ce pas lui qui entendait « virer » Le Pen de la scène politique ?) est depuis plusieurs mois crédité d’un score de 2% dans les sondages. Naturellement, les sondages ne sont que les sondages, mais rester pendant aussi longtemps à un niveau aussi bas peut constituer une remise en question de la candidature du vicomte vendéen pour 2007.

Avec pour seul et unique programme copier celui du FN, avec pour seule et unique ambition d’empêcher Le Pen d’accéder au 2ème tour de l’élection présidentielle et favoriser ainsi Nicolas Sarkozy, Villiers s’est totalement effondré. Disposant après le référendum européen de mai 2005 d’une base militante d’au moins 1200 membres, le groupuscule villiériste a vu ses effectifs militants se réduire telle une peau de chagrin à tel point que l’on se demande aujourd’hui si il y a au moins 800 militants villiéristes dans l’hexagone.

Malgré les délires utopiques de Guillaume Peltier, la machine villiériste s’est rouillée à vitesse Grand V. Plus d’un tiers des militants villiéristes ont décrypté la stratégie politique du vicomte et ont rejoint massivement le Front National (cela a été particulièrement criant lors des BBR où l’on a constaté la présence de nombreux déçus du villiérisme).

Ayant inauguré il y a quelques jours son QG de campagne et se déclarant pour l’instant toujours candidat à l’élection présidentielle, Philippe De Villiers a bien compris que pour lui la Présidentielle sera un fiasco total puisqu’il sait pertinemment qu’il n’a désormais plus aucune chance d’atteindre la barre symbolique des 5% (si Chevènement maintenait sa candidature, alors Villiers pourrait même enregistrer un score inférieur à 2%).

Bénéficiant de soutien de l’UMP (notamment en Vendée pour conserver sa circonscription), Villiers pourrait entraîner ses troupes vers une sorte de suicide politique en cas de candidature à l’élection présidentielle de 2007.
Créé en 1994 suite aux élections européennes, le groupuscule MPF pourrait en 2007 disparaître complètement de la scène politique française.

Que fera Villiers d’ici les prochaines semaines ? Nous verrons bien, même si il paraît désormais acquis que le MPF risque de disparaître de la carte politique nationale si le vicomte persistait dans sa tentative suicidaire de candidature à l’élection présidentielle.