Racisme en Russie : construction d’un mythe

Dans la presse gauchisante ainsi que dans celle à la botte de Washington, on peut souvent lire des articles consacrés à la montée du « racisme » et de la « xénophobie » en Russie. La Russie serait devenue une terre « raciste » et la population russe aurait une attitude « xénophobe » vis-à-vis des caucasiens et des noirs. Le phénomène semblerait important si l’on se fie à la multitude d’articles de presse sur le sujet, et pourtant, cela ressemble surtout à la construction d’un mythe.

Comme par hasard, la Russie est diabolisée dans la plupart des médias depuis 4 ans environ, ce qui correspond en fait à la période depuis laquelle Vladimir Poutine refuse de jouer au petit caniche de George W Bush. N’est-ce pas d’ailleurs Condoleezza Rice qui, il y a quelques mois, s’ « inquiétait » sur le « non-respect » des droits de l’homme en Russie ? Voilà qui ne manque pas de culot de la part de Rice étant donné l’ingérence de Washington en Irak ainsi que dans diverses autres parties du monde…

Donc, pour en revenir au sujet initial, la Russie serait devenue « raciste ». La dernière « étude » en date sur le sujet a été faite par la Sova (organisation russe de défense des droits de l’homme). Outre le fait que la Sova est une structure très opaque (notamment par rapport à son financement…), on ignore à partir de quels outils crédibles, cette organisation mène ces « enquêtes ». Sa dernière étude atteste d’une progression du « racisme » en Russie avec 310 victimes du « racisme » depuis le 1^er janvier 2007. Mieux, cette organisation évoque l’existence de 60 000 skinheads en Russie !

Ce qui est frappant dans cette histoire, c’est que parmi ces 310 victimes du « racisme » recensées par la Sova, presque aucune d’elles n’a précisé le caractère raciste de leur agression lorsqu’elles ont porté plainte (et encore, combien sur ces 310 personnes ont réellement portées plainte ?). Enfin, le chiffre de 60 000 skinheads relève purement du fantasme. Lorsque l’on connaît la fermeté du Kremlin dans la lutte contre le racisme et la xénophobie, on est parfaitement en droit de se douter de la crédibilité non seulement du chiffre de 60 000 skinheads mais également sur la surestimation des agressions à caractère raciste.