25 novembre 2007

France… ça vous dit quelque chose M. Sarkozy ?

Article de Jacques Vassieux:

La télévision publique de M. Patrick de Carolis a commis un nouveau reportage sur "Le Pen tortionnaire en Algérie", désormais un grand classique du cinéma d'horreur qui a encore dû faire frissonner dans les chaumières bobos.

De la part de Patrick de Carolis, qui doit sa carrière à un fabricant d'avions de chasse, Serge Dassault, c'est bien généreux de se soucier du sort des « victimes », vous savez les gentils fellaghas… 45 ans après. Il est vrai que dans la guerre moderne on ne torture plus, on se contente simplement de frappes chirurgicales griffées Lagardère ou Dassault.

Et l'ONU ne se bat pas, elle est là pour rendre service, demandez aux Hutus et aux Tutsis.

Le général Maurice Schmitt, soixante et onze ans, est un calibre : saint-cyrien, prisonnier à Dien Bien Phu, lieutenant au troisième régiment de parachutistes coloniaux à Alger en 1957, il a aussi été chef d'état-major des armées de 1987 à 1991, c'est-à-dire le plus haut responsable militaire de son temps. Et le général ne tourne pas autour du pot : "Les membres du FLN, avant d'être des terroristes, étaient des tortionnaires." Il suggère assez rudement que Louisette Ighilahriz, violée et torturée, a menti et que "tout ceci est une affaire montée". S'il "n'est pas contestable" qu'il y a eu de la torture en Algérie, c'était "de la légitime défense d'une population en danger de mort".

Le général Schmitt est d'ailleurs prêt à recommencer : "S'il faut se salir les mains ou accepter la mort d'innocents, a énoncé le militaire, je choisis de me salir les mains au risque de perdre mon âme." D'ailleurs, "si Moulaï Ali -le responsable d'un réseau de poseurs de bombes- n'avait pas parlé, je l'aurais fait parler. Il y a des cas limites où vous avez le choix entre la mort d'une centaine d'innocents et un coupable avéré".

Le Général Louis Martin, qui était, au 1er régiment étranger de parachutistes (1er REP), capitaine de l'unité de Jean-Marie Le Pen a affirmé lui, sur l'honneur, devant un tribunal, que le comportement de son lieutenant, chef de section d'une compagnie d'appui chargée de l'exploitation du renseignement et des arrestations, avait "toujours été très militaire et très humain". La torture a sans doute existé, a-t-il dit, "mais pas dans ma compagnie".
"Je procédais moi-même à l'interrogatoire des détenus. J'étais le seul officier à le faire. Le lieutenant Le Pen n'a pas procédé au moindre interrogatoire", a précisé le général Martin. "Et les arrestations ?" a demandé la présidente. "Les chefs de section pouvaient avoir pour mission d'arrêter certains suspects, et mener une action psychologique vis-à-vis des détenus : les instruire au plan politique. -Jean-Marie Le Pen- prenait une dizaine de détenus à la fois. Il leur parlait amicalement, d'ailleurs." Fin de citation.

Après la diffamation de Carpentras, le pouvoir en remet donc une couche, cherchant ainsi, avec la complicité de la télévision d'État, un bouc émissaire à ses propres turpitudes et à nuire à son SEUL véritable opposant . Mais trop c'est trop !
Et, finalement, c'est plutôt un bon signe pour Jean Marie Le Pen, cette émission. Cela démontre, si besoin était, que nous inquiétons toujours le pouvoir et que « petit bonhomme pas mort ».
Alors l'UMP, le parti des saints- via Carolis -, craindrait-il un regain de popularité du FN pour en arriver à de telles bassesses ?

Étant donné l'aptitude des journalistes de la télé publique à truquer .../...

l'histoire et à la présenter sous un jour manichéen, on pouvait s'attendre à ce qu'ils nous expliquent comment l'armée française aurait pratiqué la torture en Algérie… sans que De Gaulle soit tenu au courant.
Même pas ! Impasse totale.
Hé bien puisqu’ils veulent que l’on parle des « gentils résistants » algériens, nous allons leur rafraîchir la mémoire et parler, juste un peu, de celui-là par exemple : ZIGHOUT YOUSSEF.

Voici quelques hauts faits d'armes perpétrés par ce ZIGHOUT YOUSSEF, commandant de la wilaya 2 (Nord Constantinois) : 39 villages condamnés à mort !

Sur le carnet de route de Zighout, les noms des villes et des villages où le sang va couler: Philippeville, Djidielli. Colle, El-Milia, Le Kroub, Guelma, Bolée, Jemmapes, El-Arrouch, Oued-Zenati, Saint-Charles, Robertville, Aïn-Abid, El-Halia, Catinat, Kellermann, Gallieni, Conde-Smendou, Aïn-Kercha, la liste n'en finit plus...

A'in-Abid et à El-Halia. restent dans les mémoires comme les " Oradour ", de la guerre d'Algérie. La formulation n'est pas outrée. Elle recouvre des scènes dont l'horreur laisse pantelant et dont les photos ne sont décemment pas publiables.

Qu'il suffise de savoir qu'à Aïn-Abid, une petite fille de cinq jours, Bernadette Mello, fut tronçonnée sur le rebord de la baignoire, devant sa mère, dont on ouvrit ensuite le ventre pour replacer la nouveau-née !

Que, sous le même toit, Faustin Mello, le père, est assassiné dans son lit, amputé à la hache, des bras et des jambes, que la tuerie n'épargne ni Marie-José Mello, une fillette de onze ans, ni la grand-mère de soixante-seize ans.

Qu'à El-Halia, sur 130 Européens, 32 sont abattus à coups de hache, de serpe, de gourdin, de couteau, les femmes violées, les tout petits enfants fracassés contre les murs. Ces exemples ne sont pas cités par complaisance morbide. Ils peuvent aider, non pas à justifier, mais à comprendre la réaction de ces Européens du Nord Constantinois dont le frère, ou le fils, ou la femme eurent à subir pareil sort. Et d'éviter de tirer des massacres du 20 août, une leçon unilatérale et la morale d'une histoire dont la répression seule feraient les frais.

Je pourrai continuer sur des pages et des pages à rappeler les saloperies commises par ceux qui aujourd’hui voudraient passer pour des héros, mais j’avoue que l’écoeurement me gagne, non seulement par l’évocation de ces actes barbares, mais aussi et surtout par l’attitude repentante, voire complaisante, de ceux qui nous gouvernent.

Jusqu’où M. Sarkozy, Chef des armées, laissera-t-il descendre notre pays ? Le laissera - t-il traîner dans la boue encore longtemps ? Acceptera-t-il encore et toujours, que soit salie la mémoire de nos soldats et de nos officiers, pour faire plaisir aux compatriotes de l’assassin Bouteflicka, sans réagir ? Devons-nous vous rappeler que ces hommes, M. Sarkozy, n’ont eu qu’un seul tort : celui d’obéir aux ordres ? Devons-nous aussi vous dire que s'ils l’ont fait, contraints et forcés, au péril de leur vie, c'était pour que soient sauvés des innocents et pour que Vive la France ?

Et France, ça vous dit quelque chose M. Sarkozy ?

Source: http://jacques.vassieux.free.fr/