29 mai 2006

29 mai 2005 : un an déjà !

Il y a tout juste un an, la France disait un gros NON à la Constitution Européenne à l’occasion du référendum. Un NON qui avait plusieurs motivations : refus de faire de la France une succursale de Bruxelles, refus de l’islamisation de l’Europe avec l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, sanctionner la commission bruxelloise, sanctionner le gouvernement Chirac/Raffarin, marquer son opposition à l’euro-mondialisme etc…

La victoire du NON au référendum c’était également la victoire de peuple contre les élites de la pensée unique. La victoire du NON résultait de la mobilisation de la gauche mais aussi et surtout de la droite nationale et notamment le Front National de Jean-Marie Le Pen.

Un an après la victoire du NON au référendum que s’est t-il passé ? Rien de bien concret, en tout cas pas du côté des politicards de l’UMPS qui font comme si le 29 mai 2005 n’avait jamais eu lieu. Nicolas Sarkozy par exemple, a le culot d’évoquer l’hypothèse d’un vote parlementaire concernant la majeure partie du traité de Constitution Européenne, un traité rejeté le 29 mai 2005 par plus de 55% des électeurs français. Jacques Barrot, complètement dépassé par les évènements de 2005, veut lui aussi comme Sarkozy « aller de l’avant » en ignorant complètement le choix des électeurs. La palme revient quand même à l’UDF qui joue constamment le rôle du mauvais perdant (Jean-Louis Bourlanges s’étonnant par exemple que les électeurs du NON ne regrettent pas leur vote de l’an dernier ! Ben voyons, il faudrait peut être aussi verser sa petite larme et prier pour « Saint-Schumann » ou « Saint-Maastricht » tout en chantant la 9ème Symphonie de Beethoven ?). Les socialistes quant à eux, sont plus réservés sur la question, chose tout à fait compréhensible sachant que la majorité des électeurs socialos n’ont pas suivi les consignes de vote pour le référendum l’an dernier.

Dans le camp du NON, seul le Front National arrive à tirer son épingle de jeu puisque c’est le seul parti politique en mesure de faire faire quelque chose pour 2007. Parmi les autres formations politiques qui étaient pour le NON l’an dernier, aucune n’a réussi à créer une dynamique : le PCF de Buffet changeant toutes les deux minutes de stratégie pour savoir si oui ou non il faut une alliance de l’extrême gauche, LO de Laguiller entrain de disparaître progressivement, la LCR de Besançenot qui ne sait pas si elle présentera un candidat à la Présidentielle de 2007 et enfin, le MPF du vicomte Villiers, qui ressemble plus à une formation groupusculaire (Villiers étant crédité de 2,5 % des intentions de vote pour 2007) plutôt qu’à un vrai parti politique.


Malgré tout, le vote du 29 mai 2005 a eu quelques effets bénéfiques non négligables pour le futur proche. Le premier effet bénéfique et non le moindre étant celui de la victoire du souverainisme par rapport au fédéralisme, les français ont plus confiance dans la nation plutôt que dans la bureaucratie bruxelloise. Deuxième effet bénéfique : la défaite cinglante de la pensée unique et je pense plus particulièrement à la gifle que s’est prise en pleine face la pieuvre médiatique (TV, journaux, radios, « éditorialistes », « spécialistes », « économistes » etc…). Troisième effet bénéfique : le refus de la France (mais aussi des néerlandais) de voir l’Europe s’islamiser avec l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, la victoire du NON a d’ailleurs porté un coup (pas fatal certes) aux négociations entre les politicards de l’UE et le gouvernement islamiste turc. Quatrième et dernier effet bénéfique : le blocage institutionnel qu’a entraîné la victoire du NON au référendum, dorénavant les bureaucrates de Bruxelles ne peuvent plus faire tout et n’importe quoi (à court terme en tout cas).

Souhaitons maintenant que la France franchisse un autre cap, celui-ci plus décisif, dans ses relations avec l’Union Européenne. Il faudra maintenant allez beaucoup plus loin en sortant définitivement de l’Union Européenne. Sortir de l’Union Européenne ne nous apporterait que des avantages et aucun inconvénient (liberté d’appliquer sa propre politique économique, juridique, sociale etc…, mieux défendre les intérêts de la France face à la mondialisation, meilleure proximité entres les institutions et le peuple, possibilité de maîtriser d’une manière plus efficace nos frontières…et la liste est encore longue…).