Candidats issus de l’immigration : le diktat du PS
Au PS, c’est une tradition, les militants ont pour habitude d’organiser un vote pour désigner le ou la candidat(e) à une élection législative. Le PS ne loupe d’ailleurs jamais une occasion de vanter les vertus de la démocratie interne.
Cependant, pour 2007, le vote des militants n’aura pas lieu pour certaines circonscriptions et notamment celles dans lesquelles le PS souhaite présenter un candidat issu de l’immigration extra-européenne. De ce fait, Malek Boutih et Safia Otokoré par exemple seront candidats sans avoir passé avant par un vote des militants. Cette décision anti-démocrate et stalinienne risque de refroidir de très nombreux militants socialistes qui souhaitaient avoir leur mot à dire pour la désignation des candidats aux élections législatives de juin 2007.
Cette situation à vrai dire me surprend pour des socialistes (je fais référence ici aux instances dirigeantes) qui ont toujours eus pour habitude lutter contre le « racisme » et le « communautarisme ». Le plus amusant dans cette histoire, c’est que souvent les dirigeants socialistes dans le passé critiquaient la discrimination « positive » chère à Sarkozy, alors qu’eux, ils l’appliquent déjà (et par la force) au sein de leur parti.
Que des personnes issues de l’immigration extra-européenne soient candidates aux élections législatives, moi je n’ai rien contre. En revanche, là où je ne suis pas d’accord, c’est la façon dont sont imposées ces candidatures. J’espère que les électeurs en juin 2007 donneront une belle leçon de démocratie au PS en faisant battre ces candidats pistonnés. D’ailleurs, il me semble avoir entendu que le PS pourrait peut être imposer (sans vote des militants donc) une candidate d’origine comorienne en lieu et place du député sortant (qui ne souhaite par ailleurs pas se représenter) Jean Le Garrec dans la 12ème circonscription du Nord. Et justement, dans cette 12ème circonscription du Nord, le FN avait déjà fait plus 36% aux dernières élections législatives de 2002 ; espérons alors que en juin 2007 l’immense majorité des électeurs voterons en faveur du candidat FN (peut être Marion Auffray comme en 2002) afin de dire non au communautarisme en politique.
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