18 juin 2006

C’est nul, ça sert à rien, c’est Bayrou

A défaut de convaincre les électeurs, François Bayrou a tout de même un mérite : faire rire les gens ! François Bayrou c’est un peu l’homme qui confond la politique avec un jeux de Lego, il croit qu’en mélangeant éléments de gauche et éléments de droite on peut ratisser large. Ratisser large en se situant à l’extrême centre n’est pas impossible,en effet, cela c’est déjà vu ailleurs, mais pour cela encore faut t-il peser quelque chose dans les urnes… Bayrou vit en permanence dans le rêve et l’utopie, il fait comme si son parti pesait 40% dans les urnes alors qu’en réalité il convient de diviser ce chiffre par 8.

Bayrou en lui-même ne m’a pas l’air quelqu’un mauvais, mieux, il a l’air sympathique et sincère. Mais le problème avec Bayrou, c’est qu’avec son discours fantasmagorique il ne sert strictement à rien à la vie politique française, lui et son parti. Plus je regarde Bayrou, plus j’ai l’impression qu’il veut tout faire pour ressembler au maximum à sa marionnette aux Guignols de l’Info.

Il y a une semaine, Bayrou a eu le culot de dire qu’il fallait sortir du système UMPS (le terme UMPS ayant été inventé en octobre 2003 par Marine Le Pen, terme étant devenu depuis à la mode au point même que le vicomte vendéen ne fait pas un seul discours sans prononcer le terme UMPS). Bayrou veut donc sortir du système UMPS, bravo ! Le problème, c’est que ce même Bayrou qui se veut aujourd’hui offensif contre Chirac était il y a encore quelques années ministre de l’Education Nationale sous…Jacques Chirac !

Pour ce qui est maintenant de son parti l’UDF, on y trouve quelques spécimens intéressants. Il y a tout d’abord le fidèle : Maurice Leroy. Dans la série « je retourne ma veste » il n’y a pas à dire, Maurice Leroy est incontestablement un maître. Ainsi, Leroy fut dans les années 1970 membre d’un syndicat étudiant trotskyste, quelques années après il fut secrétaire général au Sénat des élus communistes, après on le retrouve en « version souverainiste » aux côtes de Charles Pasqua et, depuis, nous avons un Leroy partisan d’une Europe fédérale et membre de l’UDF !
Après Leroy, il convient de parler de Jean Lassalle, l’homme qui confond l’Assemblée Nationale avec le cirque Gruss en faisant une grève de la faim pour protester contre la « délocalisation » d’une usine dans son département (l’usine en fait déplaçait son unité de production à seulement 55 kilomètres de l’emplacement originel, et cela sans aucune annonce de licenciement). Enfin, comment ne pas évoquer l’UDF sans faire allusion à André Santini (qui est, il faut le souligner, un poil plus cohérent que Bayrou) qui a toujours le sentiment d’être invité aux Grosses Têtes de RTL et ce aussi bien au sein de l’hémicycle que dans les débats.


N’en déplaise à Bayrou, son parti n’à vocation qu’à rester une succursale du parti de Sarkozy et rien d’autres. Pour ce qui est de ses ambitions présidentielles en 2007 et de sa volonté de faire de l’UDF un Kadima à la française, il faut que Bayrou cesse de prendre ses rêves pour des réalités.