21 mars 2008

Bilan de la droite nationale aux dernières élections

Bientôt une semaine après le deuxième tour des élections cantonales et municipales, il convient de faire un bilan des résultats obtenus par la droite nationale.

Le FN tout d’abord, principale structure de la droite nationale a une nouvelle fois enregistré une contre-performance. Concernant les élections municipales c’est très simple, il n’y a quasiment aucun motif de satisfaction. Si l’on peut se réjouir du très bon score de Steeve Briois à Hénin-Beaumont, du renouveau du FN à Marseille avec Stéphane Ravier (enfin un VRAI leader pour la droite nationale marseillaise) et de la percée de Patrick Binder à Mulhouse, il n’y a en revanche rien d’autres à se mettre sous la dent.

Comme pour les dernières élections législatives ou bien encore pour les élections partielles, le FN paye sa stratégie du « tout présidentiel ». Le FN doit faire un virage à 180° et se concentrer prioritairement sur ces élections locales (les élections dans lesquelles il a théoriquement le plus de chance de gagner quelque chose). De toute manière la stratégie du «tout présidentiel » n’est plus possible dans l’état actuel des choses dans la mesure où Jean-Marie Le Pen n’incarne plus l’avenir pour la majorité de l’électorat national. Par ailleurs, la stratégie du « tout présidentiel » ne sera pas non plus possible pour la suite du fait que aucun successeur potentiel de JMLP possède les qualités pour être à la fois président du FN et dans le même temps candidat à l’élection présidentielle (comme je l’ai déjà dis il y a quelques mois, je souhaite que Carl Lang soit le prochain président du FN et que ça soit Marine Le Pen qui soit la représentante de la droite nationale pour 2012).

Concernant les élections cantonales, le FN a fait des scores très moyens mais ce n’est pas non plus la catastrophe. Je trouve même que le FN s’en est plutôt bien tiré avec ces cantonales, surtout lorsque l’on sait que près de 7 candidats sur 10 ne disposaient pas d’affiches personnalisées (contrainte financière oblige).

En dehors du FN maintenant, les résultats sont encore pires et surtout incompréhensibles pour des structures qui faisaient de l’enracinement local leur cheval de bataille. Si Philippe Vardon a obtenu un score modeste (mais correct) à Nice, Robert Spieler en revanche s’est totalement effondré à Strasbourg. Alsace d’Abord d’ailleurs qui était censé être très présent à ces élections municipales alsaciennes n’était même pas en mesure de présenter une liste à Illkirch-Graffenstaden, pour Colmar n’en parlons même pas où le représentant local d’Alsace d’Abord passait son temps à vanter les mérites de l’UMP Gilbert Meyer (qui est certes un bon élu). Ailleurs, les candidats se réclamant de la mouvance identitaire ont fait des scores minuscules (excepté Philippe Eymery à Dunkerque et encore, ce dernier se présentait en tant que candidat « divers droite »).

Pour le MNR, c’était vraisemblablement la dernière élection. Ainsi, sauf erreur de ma part, Nicolas Bay est à l’heure actuelle le seul et unique conseiller municipal en France à avoir l’étiquette MNR (alors que le MNR en avait plus d’une centaine encore il y a quelques années).

Au final, c’est toute la droite nationale qui a pris une branlée à ces élections cantonales et municipales. Le FN est malheureusement encore en convalescence mais il est toujours là. Par contre, il est clair et net que d’autres structures vont devoir vraisemblablement disparaître et je pense tout d’abord au MNR puis ensuite à Alsace d’Abord (à moins que cette dernière se réoriente vers un combat associatif et culturel).