Des élections municipales sans surprise
Bien qu’il y ait eu une poussée notable de la gauche, ces élections municipales ne se sont pas transformées en référendum anti-Sarkozy. Les résultats montrent bien que ce sont les enjeux locaux qui l’ont largement emporté sur les enjeux nationaux.
Ce qui frappe le plus à première vue, ce sont les excellents scores obtenus par les maires sortants. La fameuse prime au sortant est un état de fait et cela a bel et bien eu lieu. Le maire est l’élu préféré des français et ces élections sont là pour le prouver.
La poussée de la gauche a eu lieu mais cela s’est limité à quelques villes seulement. C’est surtout l’extrême gauche qui a fortement progressé, une progression ô combien inquiétante pour la démocratie. La peste rouge a fait des ravages et l’extrême gauche pèse environ 7% dans les urnes.
La droite mondialiste, hormis Strasbourg et Rouen, s’en sort plutôt bien dans les villes où elle avait un maire sortant. La plupart des maires sortants de l’UMP ont été réélu dès le premier tour avec des scores staliniens.
Pour ce qui est de la droite nationale, celle-ci a enregistré d’une manière générale des scores médiocres. Le FN tout d’abord qui a fait un score inférieur à celui des élections municipales de 2001 (avec certes un nombre de listes réduit). Malgré des scores médiocres, le FN a quand même réussi à remonter la pente dans certaines villes (Marseille, Mulhouse, Perpignan et Toulon). Le FN, contrairement aux fantasmes de certains, n’est pas mort (son score correct aux cantonales le prouve d’ailleurs), mais il n’est pas dans un excellent état non plus (vivement le renouveau en haut lieu…). Pour le MNR, c’est aussi simple que ça : c’est la fin. Le MNR va sans doute se dissoudre dans les prochaines semaines. Pour les identitaires, même si le combat électoral n’est pas leur priorité, c’est un échec également sur toute la ligne puisqu’ils ont enregistrés des scores anecdotiques (même si Philippe Vardon a fait un score honorable de 3% aux élections municipales niçoises).
Deux motifs de satisfaction à titre personnel sinon concernant ces élections municipales. Tout d’abord la raclée subie par l’ignoble Dominique Perben à Lyon, je suis très heureux de sa défaite face au socialiste Gérard Collomb. Autre motif de satisfaction, cette fois-ci à Mulhouse, avec la chute de Gérard Freulet (officiellement candidat MPF et officieusement candidat sous-marin de Jean-Marie Bockel) qui s’est fait écraser par le candidat frontiste Patrick Binder.
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