La société multiethnique ne fait plus recette
Il y a de cela encore quelques années, le système présentait le cosmopolitisme comme l’avenir de la société ; blacks, blancs et beurs étant amenés à vivre en parfaite symbiose et à se mélanger les uns aux autres. Ce type de discours, qui faisait encore fureur il y a une dizaine d’années, semble aujourd’hui totalement périmé avec la hausse des revendications communautaires.
Samedi dernier, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi s’est prononcé contre la société multiethnique. C’est la première fois qu’un chef d’Etat européen ose faire ce genre de déclaration. Ainsi, la défense de la société multiethnique ne constitue désormais plus une obligation morale pour chaque citoyen.
Si le modèle multiethnique s’effondre, c’est tout simplement parce que certaines catégories de la population ne souhaitent pas s’intégrer (et encore moins s’assimiler) au sein de la société. Contrairement à ce qu’essayent de faire croire quelques gauchistes immigrationnistes, le repli identitaire n’est pas provoqué par les européens de souche mais bel et bien par les allogènes. Les allogènes (ou extra-européen si vous préférez) défendent bec et ongles leur identité ethnique et/ou religieuse en réaction à l’identité européenne blanche et chrétienne. Par exemple, en ce qui concerne l’identité ethnique, de nombreux afro-antillais se définissent avant tout comme « blacks » ou « renois » plutôt que comme Français. Idem pour de nombreux afro-maghrébins qui préfèrent mettre en avant leur appartenance à la religion musulmane plutôt que leur citoyenneté française.
Ces replis identitaires chez les extra-européens ont au moins un mérite : ils détruisent le mythe d’une société cosmopolite dans laquelle il ferait bon vivre. Ce qui a été fait aux Brésil comme aux Etats-Unis ne peut pas se transposer au contient européen.
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