Mon analyse des résultats de l’élection européenne
Ce scrutin des européennes n’aura guère été passionnant si l’on en juge par le fort taux d’abstentionnistes : 60%. On savait que l’élection européenne mobilisait peu les foules, mais à ce point…Les Français ne se sont pas sentis concernés par cette élection, deux raisons peuvent expliquer cela : faible médiatisation de la campagne et surtout mépris grandissant (et justifié) des Français vis-à-vis de l’Union européenne.
Au niveau des scores, les deux partis qui sont sortis vainqueurs du scrutin sont l’UMP et les Verts. L’UMP tout d’abord qui a réalisé l’excellent score de 28%, un résultat qui peut s’expliquer par la médiatisation à outrance de chaque fait et geste de Sarkozy. Les Verts ensuite peuvent être considérés comme les autres vainqueurs du scrutin avec 16% des voix, un score inquiétant lorsque l’on sait que le leader de cette liste est un…pédophile. Désormais la pédophilie n’est plus un crime dans la mesure où la classe politico-médiatique a fait la promotion d’un pédophile et n’a pas hésité à le soutenir ouvertement (comme par exemple dans le cadre du débat entre Cohn-Bendit et Bayrou).
Le PS se fait complètement laminer et cela n’est pas pour me déplaire. Avec seulement 16,5%, le PS s’effondre totalement. Les bobos ont déserté le vote socialiste et ont préféré se rabattre sur les listes du pédophile Cohn-Bendit. Grands amateurs des trucs « tendances », les bobos ont préféré les Verts et notamment en Ile-de-France (il est vrai que la liste des Verts était beaucoup plus « fun » que celle du PS dans la mesure où elle avait un pédophile comme tête de liste et qu’il y avait également un travelo sur la liste).
Le Modem avec 8,5% retrouve son score normal. Certains ont jugé que le score de ce parti était mauvais, en fait il ne s’agit pas réellement d’un mauvais score mais plutôt du score naturel de ce mouvement politique.
L’extrême gauche n’arrive toujours pas à percer et c’est tant mieux. Malgré le soutien en sous-main de l’Elysée, Besancenot s’est croûté lamentablement et pour une raison très simple : son internationalisme. Les travailleurs aujourd’hui sont certes sensibles aux discours radicaux sur la thématique sociale, en revanche, ces mêmes travailleurs sont de plus en plus nombreux à soutenir les idées nationalistes et protectionnistes.
Le MPF c’est terminé ! Après la raclée subite aux présidentielles, le parti du vicomte vendéen a touché le fond puisqu’il n’arrive même pas à franchir la barre des 5%. Pour rappel, l’élection européenne était le scrutin par excellence du mouvement villiériste. Les électeurs ne sont pas tombés dans le piège et ont bien compris que Villiers (allié à cette occasion avec l’atlantiste Ganley) n’était que le joujou de Sarkozy. La carrière politique nationale de Villiers a officiellement pris fin dimanche soir.
Enfin pour le FN (même si j’y consacrerais bientôt un article spécifique), il enregistre un mauvais score en obtenant seulement 3 eurodéputés. Cela étant, ce scrutin était censé l’anéantir (comme certains pseudos politologues le prévoyaient et notamment Nonna Mayer), il n’en n’a rien été et le FN est toujours là, il est toujours ancré solidement dans le paysage politique français et surtout, il n’a désormais plus aucun concurrent sur son créneau électoral (le MPF a disparu de la scène politique nationale et le PDF de Carl Lang a obtenu des scores dignes du MNR, c'est-à-dire aux alentours de 1 %).
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