Dupont-Aignan, candidat non-officiel de l’UMP

Nicolas Dupont-Aignan, le député souverainiste a annoncé hier, sur TF1, qu’il « quittait » l’UMP tout en poursuivant son objectif de se présenter à l’élection présidentielle.

S’agit-il vraiment d’une rupture ? Est-ce vraiment un divorce entre le député de l’Essonne et la formation sarkozyste ? Sur la forme oui, c’est incontestable ; Dupont-Aignan est gaulliste alors que Sarkozy est atlantiste. Maintenant, s’agit-il vraiment d’une rupture de fond ? Je n’y crois pas vraiment. Comme pour l’épouvantail Villiers, Dupont-Aignan se dit en « rupture » avec l’UMP mais sans aller trop loin non plus…de là à dire que Dupont-Aignan est le Clémentine Autain de la droite il n’y a qu’un pas…

Le moment de vérité ce sera à l’occasion des élections législatives dans l’Essonne. Si Dupont-Aignan est réellement en rupture avec Sarkozy, alors il y aura un candidat (ou une candidate) investit(e) par l’UMP contre Dupont-Aignan. Si tel n’était pas le cas, alors il s’agira une nouvelle fois d’une combine du système. Cela étant, Dupont-Aignan contrairement à Villiers, a l’honnêteté intellectuelle de dire qu’il n’est pas un candidat hors système UMPS.

A quoi sert la candidature d’un Dupont-Aignan à l’élection présidentielle ? A créer un nouveau courant politique au sein de la droite molle ? A sauver la France ? A dire merde à l’Union Européenne ? Non, rien de tout cela… Le but de cette candidature est uniquement de prendre quelques voix à Jean-Marie Le Pen afin d’empêcher ce dernier de se qualifier pour le deuxième tour. L’UMP avec Dupont-Aignan pense avoir trouvé le parfait candidat parasite pour piquer des voix à Le Pen, Dupont-Aignan reprendra ainsi le rôle, joué (sans succès) auparavant par Philippe de Villiers. D’ailleurs, la candidature de Dupont-Aignan pourrait mettre un terme à celle du vicomte vendéen (ce dernier attendant toujours des consignes de Nicolas Sarkozy pour savoir si oui ou non il doit se présenter).