13 mai 2007

Villiers : la fin



C’est fini, Villiers a non seulement subit une raclée aux élections présidentielles mais il a en plus assisté ces deux dernières semaines à l’explosion du MPF.

Si il est vrai que Jean-Marie Le Pen a prit une claque le 22 avril, que dire de Villiers qui s’est fait totalement écraser. Cela étant, bien qu’ayant fait un plus que faible 2,23% ; Villiers en privé prévoyait depuis déjà plusieurs mois de faire un tel score. Villiers qui fin 2005 plastronnait devant les médias en indiquant qu’il bouterait Le Pen de la scène politique, a finalement échoué. Villiers a échoué à deux niveaux : d’une part Le Pen l’écrase et d’autre part il n’a pas réussi à faire passer le MPF du stade de groupuscule à celui de véritable parti politique.

Si je ne reviendrais pas sur les raisons du très mauvais score du vicomte, il convient tout de même d’analyser la situation actuelle du MPF. Villiers qui entendait incarner la rupture par rapport au système et notamment à l’UMP de Sarkozy a finalement dû se résoudre à jouer son rôle traditionnel : celui de motocrotte de l’UMP. Villiers a appelé ouvertement ses électeurs à voter en faveur de Sarkozy pour le 2ème tour (tout comme Peltier et compagnie), cela a constitué une véritable insulte pour tous les militants du MPF qui voyaient en Villiers le nouveau champion de la lutte contre le système. Mais le pire a eu lieu avant-hier avec la député sortante du MPF Véronique Besse qui a déclaré qu’elle se présentait avec l’étiquette « soutien à la majorité présidentielle » pour les prochaines élections législatives, cette même Véronique Besse qui a très clairement dit aux journalistes qu’il existait un accord entre Sarkozy et Villiers.

Mais Villiers n’est pas le seul et unique responsable de sa déroute. Comment ne pas penser à Guillaume Peltier dans cette histoire là. Guillaume Peltier qui déjà n’était pas très populaire auprès de base militante du MPF l’est encore moins depuis ces derniers jours. Le problème avec Peltier est qu’il n’avait aucune véritable stratégie de campagne pour Villiers si ce n’est faire un copier/coller permanent des discours et autres slogans du FN.

Preuve de la situation explosive actuelle au MPF : la moitié des militants s’apprêter à quitter le navire et de nombreux candidats investis pour les élections législatives n’osent même plus aller au combat.

Villiers entendait incarner l’avenir de la droite nationale : c’est raté ! On sait d’ores et déjà donc que l’après-Le Pen ce ne sera pas le vicomte vendéen qui l’incarnera (qui en doutait d’ailleurs ?). Je conseille donc aux militants du MPF de quitter le navire vendéen et d’attendre l’après législative afin de voir quelle dynamique va se créer pour le renouveau de la droite nationale.

Enfin je ne peux m’empêcher de donner quelques chiffres concernant le vicomte pour ces présidentielles. Si Villiers a reçu une claque au niveau national il en va de même pour la Vendée. Si l’on compare les chiffres de 1995 et de 2007, on note que Villiers qui faisait 22% en 1995 n’en fait plus que 11% aujourd’hui alors que Jean-Marie Le Pen a gagné entre 1995 et 2007 plus de 2000 électeurs dans ce département.