04 avril 2008

Du président au gouverneur...

Article de Yann Redekker:

En 1966, le président de la République d'alors, avec lequel on sait les différences fondamentales qu'il peut y avoir entre la droite nationale et ses idéaux, avait pris l'heureuse décision de se retirer des structures militaires intégrées de l'Alliance Atlantique ce qui avait eu pour conséquence pratique en France de voir se fermer les bases de l'armée américaine et surtout elle avait affirmée avec force l'indépendance souveraine de notre pays en matière de défense et de politique étrangère.

Mais quarante-trois années plus tard, ce n'est plus la même partition qui est dans la tête de son successeur Nicolas Sarkozy, qui , c'est un comble, se veux être son héritier politique !

Non, aujourd'hui il ne peut d'ailleurs plus être question d'indépendance ni de souveraineté puisque la France depuis que le président élu en mai dernier a fait ratifier par des parlementaires aux ordres et sans autres pouvoirs que ceux des moutons de Panurge, le Traité de Lisbonne ce qui en fait l'une des 27 régions de l'Empire de Bruxelles.

Nicolas Sarkozy en sa qualité de gouverneur régional se devait donc de signifier à l'OTAN, donc aux Américains qui sont les réels maîtres de l'Union européenne, que la France prendrait toute sa place militairement et pour bien marquer cette décision il a décidé d'envoyer au casse-pipe 700 militaires pour combattre en Afghanistan et cerise sur le gâteau notre hyper-président vient d'annoncer à Bucarest qu'il soutenait le projet américain de bouclier anti-missile !

Que va-t-il donc nous annoncer demain ? La réouverture des bases US en France ? L'envoie du contingent en Irak ? Le bombardement préventif de la Serbie qui n'accepte pas un Kosovo " indépendant " par les Rafales de son ami Dassault ?

Cette annonce n'est là que pour faire plaisir aux patrons d'outre-Altantique, d'ailleurs et ça ne trompe personne, le président des Etats-Unis George.W. Bush s'est fendu d'un communiqué dans lequel il dit toute sa satisfaction d'avoir à ses côtés un ami tel que Nicolas Sarkozy. Pour que tout le monde le comprenne bien le texan a même ajouter que la visite de super-Sarko en novembre à Washington avait eu comme effet sur les Américains d'y voir " une réincarnation d'Elvis "...

Y devait être content notre gouverneur !

Yann Redekker