09 octobre 2008

La crise : il fallait s’y attendre !


Petit retour en arrière et plus précisément en 2002, lors de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle. A cette époque, en pleine campagne de diabolisation contre Jean-Marie Le Pen, les « spécialistes » de l’économie reprochaient au candidat de la droite nationale d’être protectionniste. Pour ces « spécialistes », le protectionnisme représentait un danger réel pour la santé économique de la France et que seul le mondialisme pouvait être un facteur de prospérité pour notre société.


Six années ont passé et l’on peut désormais constater les « bienfaits » de la mondialisation. Aujourd’hui, nous assistons à une crise boursière sans précédent, jamais les valeurs boursières n’ont chuté d’une manière aussi vertigineuse. Certains font un parallèle avec le krach boursier de 1929, l’histoire va-t-elle se répéter à nouveau en 2008 ? Rien n’est impossible…


Cela étant, la crise d’aujourd’hui pourrait être bien pire que celle de 1929 dans la mesure où l’environnement économique mondial a radicalement changé.


En 1929, certes il y avait déjà des échanges entre les différentes puissances mondiales, les flux commerciaux existaient déjà. Mais à cette époque, la notion de frontière avait encore un sens et les barrières douanières et autres taxes étaient encore en vigueur.

Presque 80 ans plus tard, l’environnement économique mondial n’est plus du tout le même : le GATT d’abord puis l’OMC ensuite ont porté un coup fatal aux barrières douanières, les nations se sont progressivement diluées dans des regroupements régionaux de toutes sortes et enfin, le modèle capitaliste fut adopté par la quasi-totalité des économies.


Si la crise boursière se poursuit (et cela risque d’être le cas), cela va se transformer quoiqu’il arrive en crise économique. Une crise économique dont les politiciens refusent de parler et pourtant il va bien falloir le faire.


Les responsables de cette crise financière ne sont pas uniquement les spéculateurs (n’en déplaise à l’actuel locataire de l’Elysée), les responsables sont également ceux qui ont construit ces dernières décennies cet environnement économique ultra libéralisé. Tous ceux qui ces dernières années ont favorisé le libre-échange sont pour moi des criminels de guerre. Le libre-échange fait bien plus de victimes qu’une guerre militaire ; une arme tue instantanément alors qu’un accord de libre-échange lui tue plus lentement mais en plus grande quantité.


Face à cette fin tragique du libre-échange, il apparaît évident que la seule mesure capable de redresser nos économies est le retour du protectionnisme. Le protectionnisme ne signifie nullement une fermeture de l’économie mais au contraire une meilleure protection des intérêts économiques nationaux. Ce retour au protectionnisme (provisoire ou permanent) ne peut être rendu possible qu’en supprimant le Traité de Maastricht (ainsi que les autres traités qui ont suivi) ou alors, plus simplement, en portant un coup de grâce à l’Union européenne.