La fin du MNR

Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé de l’échec de la droite nationale aux dernières élections locales et notamment de celui du Front National. Si il est vrai que le FN a enregistré un mauvais score (en tout cas par rapport aux municipales de 2001), que dire alors du MNR ? Alors qu’en 2001 le MNR avait obtenu près de 250 élus aux élections municipales (mieux que le FN à la même époque), cette année ce même MNR a obtenu un seul et unique élu (Nicolas Bay à Sartrouville).

Hormis les élections municipales de 2001, le MNR a subi que des échecs électoraux. Européennes 1999 et 2004, régionales 2004, présidentielles 2002 etc…, à toutes ces élections le MNR a fait des résultats insignifiants.

En 1999 pourtant, le MNR (à l’époque FN-MN puis MN) partait sur de très bonnes bases avec d’une part des cadres de qualité et d’autre part un très important contingent de militants, il ne manquait plus que les électeurs…

L’erreur de Bruno Mégret à mon avis, c’est d’avoir voulu faire du Jean-Marie Le Pen sans Jean-Marie Le Pen. Comme Le Pen, Mégret a tout voulu centrer sur sa personne (pas une seule affiche du MNR sans le nom de Mégret dessus par exemple). Le problème c’est que la recette marche (ou marchait) avec Le Pen et uniquement avec Le Pen.

Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose du MNR, pour ne pas dire plus rien du tout : les « stars » de la mouvance nationale sont parties depuis belle lurette, il n’y a quasiment plus de militants, plus d’élu, rien dans les caisses et surtout aucun électeur.

Si il est clair que le FN a grandement besoin d’un renouvellement, le MNR lui doit également faire son autocritique et se dissoudre. Je n’ai rien contre la pluralité de structures au sein de la droite nationale (y compris au niveau électoral), mais il y a une condition à cela : que cela serve à quelque chose. Le MNR aujourd’hui ne sert plus à rien, ni au sein du débat politique national ni au sein du débat interne à la droite nationale.