Je vous ai déjà donné mon avis (positif) sur la réconciliation entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret. Cela étant, j'ai trouvé intéressant de connaître l'opinion de certains cadres du Front National. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de faire connaître l'opinon de mon ami Jacques Vassieux, Conseiller régional de Rhône-Alpes par rapport à cette grande réconciliation:
Mégret de retour ; l’Union Patriotique est lancée !
Je tuerai Brutus avant qu’il ne me tue. C’est ce que Jean Marie Le Pen fit comprendre aux militants nationaux lors de la scission de 1998. Cette analogie historique résume parfaitement la situation de l’époque : notre président, irréductible patriote depuis plus de 50 années et guide du mouvement national depuis 1973, voyait son principal lieutenant Bruno Mégret mordre la main qui l’avait nourri.
L’ensemble de la droite nationale fut frappée par cette séparation ; certains cadres du FN tels que Jean Yves Le Gallou ou Timmermans rejoignirent le Mouvement National Républicain, rendant ainsi un service considérable au système en place, qui se retrouvait devant un FN affaibli et des patriotes divisés. Mégret excerçait alors les fonctions de « sous marin » de la droite chiraquienne, rôle aujourd’hui repris par le Vicomte Villiers.
L’échec du MNR était prévisible, sa seule action mémorable ayant consisté à affaiblir le FN aux élections de 2002, ce qui n’empêcha pas le « séisme politique » d’un certain 21 avril. Depuis lors, le Front National n’a cessé de gagner en puissance et de toucher un nombre croissant de français, toujours plus enclins à rejoindre la vague patriotique. Aujourd’hui, les sondages révèlent que plus d’un quart des français adhèrent aux principes défendus par le FN.
Une telle constatation entraîne nécessairement des bouleversements au sein du monde politique et impose une véritable solidarité, une réelle unité des patriotes afin que la victoire soit notre en 2007.
Dans cette optique, Jean Marie Le Pen lançait quelques mois en arrière l’Union Patriotique, et appelait au rassemblement de tous les véritables patriotes sous la bannière du Front National. Il est en effet légitime que ce rassemblement soit conduit par celui qui, par une lutte de longue haleine, a finalement réussi à imposer le combat pour la défense de la France et des français au sein du monde politique.
Si notre cher vendéen persiste à rester sur la croupe du cheval UMPS aujourd’hui dirigé par le petit Nicolas, ce n’est pas le cas de Mégret qui annonçait hier, mercredi 20 décembre, qu’il soutiendrait la candidature de Jean Marie Le Pen. Renonçant donc à sa propre candidature, Mégret, tel un fils prodigue de retour au foyer, offrait ses 140 signatures au président du FN scellant ainsi la réconciliation, après huit années de conflit.
Bruno Mégret s’exprimait en ces termes mercredi à Saint Cloud : « Malgré nos différences et nos différends, je partage avec Jean-Marie Le Pen une même vision de l'avenir de la France et c'est pourquoi, en dépassant ce qui a pu nous séparer, je suis heureux de concrétiser à ses côtés l’Union patriotique à laquelle j'entends consacrer toute mon énergie. »
Brutus n’a pas fait tomber César, et revient même à la raison en répondant à l’appel de Jean Marie Le Pen qui a prouvé qu’il était le seul candidat des patriotes aujourd’hui comme hier.
Cette réconciliation, autant amicale que politique selon Mégret lui-même, ne semble pas réjouir tout le monde, à commencer par nos adversaires de l’UMPS ou d’extrême gauche. Curieusement, il est possible d’entendre ici et là qu’en tant que traître, Mégret n’a pas sa place au FN, ou qu’il devrait continuer seul et ne pas se ranger derrière Jean Marie Le Pen. A ces patriotes nous répondrons que certes, Mégret fut un « traître » qui divisa les militants nationaux et rendit service au système. En effet, il peut subsister des divergences idéologiques entre Jean Marie Le Pen et le président du MNR. Mais l’année 2007 est une année phare, une année de sursaut patriotique comme le prouvent les sondages et les adhésions massives à un Front National chaque jour plus fort. Pour triompher tant sur le plan électoral que « sur le terrain », nous devons être unis. Certes il peut exister des divergences stratégiques ou idéologiques, et des rancoeurs issues du passé. Mais nous sommes unis par la volonté de préserver notre peuple des menaces qui pèsent sur lui et de sauvegarder la Nation française face à ceux qui entendent l’avilir. La protection de l’identité nationale, le rétablissement de l’ordre en France, le retour à l’indépendance et au prestige de notre pays sont autant de combats communs qui nous imposent de transcender les querelles personnelles et les vieilles rancunes.
Nous devons tous nous réjouir de cette réconciliation et du fait que l’Union Patriotique soit en marche. Saluons le geste de Mégret qui a fait le choix d’agir dans l’intérêt des français, lesquels se sont massivement tournés vers la flamme et non vers le chêne. Car c’est un geste courageux et honnête que de renoncer à ses prétentions politiques personnelles dans l’intérêt du peuple. Bruno Mégret a affaibli le FN par le passé, mais le renforce aujourd’hui en marchant derrière notre président : ne lui repprochons pas d’avoir rendu à César ce qui est à César, et n’oublions pas que depuis toujours, l’union fait la force. L’union des patriotes est désormais lancée, et gageons que nos adversaires en tremblent déjà.